Le VEC, vous connaissez ?

Dans les années 1970, le parking de la rue de Rennes à Paris expérimente un système innovant de transport de personnes appelé VEC et dont on peut encore voir les traces de nos jours.

Si vous êtes usager du parking souterrain du 153 bis rue de Rennes à Paris dans le 6e arrondissement, vous avez certainement emprunté cette étrange rampe d’accès piéton pour en sortir ou pour récupérer votre voiture. Une rambarde à mi-hauteur sépare deux zones distinctes dont l’une peinte en claire, celle où le piéton se déplace actuellement, est surélevée par rapport à l’autre peinte en noir.

Une courte séquence vidéo postée sur YouTube en février 2020, mais qui est peut-être plus ancienne, montre qu’avant sa rénovation, les piétons circulaient sur la zone en contrebas et que le parcours est très sinueux avec au moins deux virages, un à gauche puis un autre à droite.

Vous commencez à me connaitre, il ne m’en fallait pas plus pour investiguer. Mais je ne savais pas bien par où commencer. C’est finalement la bonne fée Sérendipité qui m’a offert la réponse. Au détour de mes recherches sur le web et les réseaux sociaux sur l’histoire de Montparnasse, je suis tombée sur le blog d’un jeune centenaire, ancien ingénieur civil des Mines, Docteur ès sciences en génie mécanique, Marcel Kadosch. C’est une mine d’informations notamment pour celles et ceux qui voudraient approfondir les aspects techniques de cette histoire. On le retrouve aussi dans l’émission Parigo de France 3 Paris Ile-de-France, diffusée le 18 septembre 1921, mais qui n’est malheureusement plus visible en ligne sauf un extrait sur Twitter et Facebook.

Cette histoire débute dans les années 1970 lorsque la Fédération nationale d’achat des cadres (FNAC), fondée en 1954, envisage de s’installer au 136 de la rue de Rennes, sur le site de l’ancien Grand bazar de la rue de Rennes. Anticipant une hausse de l’affluence et afin d’éviter le stationnement sauvage dans la rue, les pouvoirs publics mettent une condition à cette installation avant de délivrer le permis de construire : trouver un parking. La FNAC négocie alors le sous-sol du Collège Stanislas tout proche pour créer un accès à un parking existant juste en face du magasin et ainsi drainer le flux des usagers vers la zone commerçante.

Emplacement de l’entrée du parking au 153 bis rue de Rennes. La FNAC se trouve sur le trottoir d’en face quelques mètres plus haut sur ce plan.

Par contre pour sortir une fois leur voiture garée, les usagers du parking ne peuvent emprunter un ascenseur, sous peine de déboucher au milieu de la cour de récréation du collège. Un escalator ou un tapis roulant sont envisagés, mais comme il faut contourner un site classé des catacombes puis la piscine souterraine du collège, ces moyens sont rendus impossible.

Un appel d’offre est lancé pour un système de transport de passagers (People mover) dont le gabarit aller-retour ne dépasserait pas 2,75 mètres sur une pente de 8% avec un virage sur la gauche de rayon 15 mètres aussitôt suivi d’un virage sur la droite de même rayon, dessinant un S.

Dans le quotidien Le Monde du 24 octobre 1973, on peut lire que c’est la société anonyme VEC (domiciliée à Maurepas) qui a été choisie pour relever ce défi. Pour parcourir les 110 mètres qui séparent le parking de la sortie piéton et vice versa, le système prévoit de comporter dix-huit véhicules de deux places se succédant à 10 secondes d’intervalle. La capacité serait de 360 passagers à l’heure pour un coût de 8 000 F par mètre de voie double. Ce qui fait dire aux dirigeants de la FNAC que « le confort donné au client ne coûte rien. »

En 1972, le système VEC avait déjà été testé pendant deux mois sur un tronçon de 170 mètres sur la dalle de La Défense. Vous pouvez vous faire une idée avec cette archive diffusée dans l’émission Parigo de France 3 Paris Ile-de-France :

Marcel Kadosch raconte que le système VEC a été élaboré en 1970 par François Giraud, un ingénieur passé par la société Bertin & Cie, promoteur de l’Aérotrain. Le système entièrement basé sur des principes physiques élémentaires, n’utilise ni ordinateur, ni microprocesseur qui n’existe pas encore à l’époque, mais de simples relais électriques. Ces véhicules, qui ne sont munis d’aucun moteur, sont portés par un convoyeur, une sorte de courroie faite d’éléments articulés qui lui permettent de prendre des courbes. Le convoyeur est mu par des moteurs électriques linéaires transportant d’un bout à l’autre de la ligne des véhicules de deux places. A chaque extrémité de la ligne, une plaque tournante permet le retournement des véhicules du quai d’arrivée au quai de départ. Les moteurs électriques linéaires sont des inducteurs (primaires) disposés au sol le long de la voie tous les 5 mètres entrainant à la vitesse de 5 mètres par seconde des induits (secondaires) réduits à de simples plaques de cuivre. Ainsi les éléments composant la chaine de convoyeur sont des plaques de cuivre portées par des patins en bois ou en plastique glissant dans deux rails en U.
Un mode accélération-décélération est prévu pour prendre en charge les usagers à la vitesse de 0,35 m par seconde au point de départ, puis accélérer jusqu’à 5 mètres par seconde, pour finalement ralentir à nouveau pour permettre aux usagers de descendre au point d’arrivée.

Mais la configuration du parking de la rue de Rennes a donné du fil à retordre aux ingénieurs, si bien que lorsque la FNAC ouvre ses portes le 12 mars 1974, le people mover n’est pas encore en service. Marcel Kadosch raconte encore que les techniciens qui travaillaient d’arrache-pied sur le site, étaient confrontés aux remarques sans indulgence des usagers du parking.

A la fin des années 1970, le VEC, un système de transport de passagers par petites cabines de 3 places permettait aux usagers du parking de parcourir les derniers mètres soit vers la sortie du côté de la rue de Rennes, soit vers leur véhicule stationnée au parc souterrain. (source : brochure de la SA VEC)

Finalement le système VEC a été évalué en novembre 1976 par une commission d’homologation désignée par le Secrétariat d’État aux transports, représentant l’Institut de recherche des transports (IRT) et la Région autonome des transports parisiens (RATP). Il a été exploité pendant deux ans entre 1977 et 1978, transportant environ un million d’usagers par an.

Le VEC à Montparnasse est resté au stade du prototype qui n’a pas duré assez longtemps pour que les usagers le réclame. Et aujourd’hui presque tout le monde a oublié qu’il y avait un tel système pour parcourir les 110 mètres de la rampe d’accès du parking de la rue de Rennes.

Les sources pour cet article : le blog de Marcel Kadosch : « Essais et démonstration du système VEC » (9 octobre 2019), « Une technologie simple : VEC » (31 octobre 2019), « Le système Vec à la Fnac : des embuches » (1er mars 2020), une série d’articles dans Le Monde : « Un système de transport automatique constitué de véhicules à deux places va être installé dans la capitale » par Dominique Verguèse (24 octobre 1973), « Le piéton accéléré » par Dominique Verguèse (31 octobre 1973), « À Paris, rue de Rennes, des véhicules automatiques pour les clients de la Fnac » par Dominique Verguèse (29 novembre 1974), « Disneyland sous le collège Stanislas » (30 novembre 1974) ainsi que l’émission Parigo sur les métros oubliés et lignes disparues (France 3, 18 septembre 2021), « Il y a 50 ans La Défense testait un système de transport hectométrique innovant » (Defense-92.fr, 19 juillet 2022).

Nos voisins, les arbres

Le saviez-vous, il y a plus de 200 000 arbres dans les rues, les espaces verts et les équipements municipaux parisiens. Retour en images sur une déambulation autour des essences du quartier Montparnasse.

Paris compte plus de 110 000 arbres sur la voie publique. On les appelle les arbres d’alignement. La volonté est d’en augmenter le nombre, mais seulement si les sites réunissent les critères pour accueillir les arbres dans de bonnes conditions.

Régulièrement la mairie de Paris propose des visites guidées gratuites animées par l’Agence d’écologie urbaine de la Direction des espaces verts et de l’environnement de la ville. Le dimanche 25 juillet 2021, à l’initiative de la mairie du 14e arrondissement, la visite avait pour thème « Les arbres des rues du quartier Montparnasse« . Résumé en images…

La gestion des arbres parisiens

La plantation des arbres suivent différentes logiques. On a longtemps préféré des allées d’arbres de même essence et de même taille comme cet alignement du jardin du Luxembourg.

Les marronniers taillés au cordeau du jardin du Luxembourg et de l’avenue de l’Observatoire (Photo : Les Montparnos, octobre 2013)

Le service de l’arbre et des bois de la ville de Paris fait parfois le choix, en tenant compte du sol et de l’ensoleillement, de mélanger des essences de familles différentes, ce qui évite la transmission des maladies entre les arbres. Choisir des essences étrangères permet de sélectionner des arbres résistant à un climat continental très marqué mais qui n’abritent pas autant de biodiversité que les arbres originaires d’Ile-de-France et donc sont moins sensibles aux parasites locaux. Les arbres plantés à Paris proviennent soit des pépinières municipales (1/3), soit de pépinières françaises ou étrangères (2/3).

Lorsqu’un arbre est planté sur la voie publique, il arrive généralement en motte. Un cerclage en métal ou un cadre en bois peuvent être installés autour du tronc pour protéger la croissance de l’arbre.
Vous verrez parfois un tuyau jaune qui sort de terre près du tronc des jeunes arbres. Pendant les trois premières années de plantation, ce drain agricole permet d’amener l’eau d’arrosage jusqu’au bas de la motte favorisant ainsi la croissance des racines. Ensuite le drain sera bouché pour éviter l’évaporation et le dessèchement.

Le tuyau jaune est un drain agricole qui permet de conduire l’eau d’arrosage jusqu’au pied de la motte des racines de l’arbre (photos : Les Montparnos, juillet 2021)

Pour survivre en milieu urbain, l’arbre doit relever plusieurs défis. Le volume de terre sur lequel pousse l’arbre peut être insuffisant ou pauvre. Par ailleurs lorsque la terre au pied de l’arbre est trop tassée, l’air et l’eau s’infiltrent difficilement. Les grilles qui encerclent les pieds des arbres ont été installées pour permettre l’infiltration de l’eau, mais malheureusement ça n’est pas la solution idéale. Une autre solution est parfois d’enlever le bitume entre deux arbres pour faciliter l’infiltration de l’eau dans la terre. Des revêtements perméables sont également à l’étude, affaire à suivre…
Si la végétation est trop dense autour du tronc, elle s’accapare l’essentiel de l’eau qui du coup ne parvient qu’en quantité insuffisante aux racines de l’arbre. Ces mêmes racines peuvent aussi avoir du mal à se frayer un chemin dans le sous-sol parisien très encombré par toutes les canalisations et autres galeries du métro. En ce moment on voit beaucoup se développer des arrangements floraux au pied des arbres, mais sachez que si le niveau de la terre est remontée pour accueillir ces nouvelles plantations, jusqu’à enterrer le collet de l’arbre, cela peut le faire mourir.

Toute agression sur le tronc endommage les vaisseaux conducteurs et interrompt la circulation de la sève. Ces blessures constituent la porte d’entrée à de nombreux micro-organismes capables d’entraîner la mort de l’arbre (photos : Les Montparnos, juillet 2021)


L’arbre peut subir d’autres types de stress, comme des écarts de températures importants ou l’accentuation des effets de la chaleur, mais également des agressions, comme l’arrachage de son écorce, des chocs dus à la circulation ou même le déversement de liquide polluant à son pied (si si ça arrive).

Sur la voie publique, les arbres ne peuvent être laissés jusqu’à leur sénescence naturelle, car le vieillissement peut engendrer des chutes, aussi, sauf cas particulier, un arbre parisien est généralement là pour 60 à 80 ans. 

Quelques unes des essences repérées

L’observation des feuillages, fruits, fleurs, écorces et silhouettes des arbres que vous croiserez lors de vos déambulations parisiennes vous permettra de remarquer qu’il y a de nombreuses essences différentes dans nos rues, en fait plus d’une centaine à Paris. Pour notre part, la déambulation a débuté à partir de la station de métro Raspail, pour s’achever rue Victor Schoelcher.

Principales étapes de la visite guidée du 25 juillet 2021
Au 18e siècle de nombreuses essences ont été importées de la région de Pékin, comme le sophora japonica ou le cédrèle toona (ci-dessus) qui a la particularité d’avoir des feuilles roses au printemps (photos : Les Montparnos, juillet 2021 et avril 2019)
Les fruits du Pterocarya sont de très petites noix vertes entourées de deux ailes semi-circulaires et groupées en épis pendants de 40 à 50 cm de long environ (photo : Les Montparnos, juillet 2021)
A l’angle de la rue Poinsot, un Albizia, aussi appelé arbre de soie en raison de ses fleurs en plumeau. Il a la particularité de supporter le calcaire actif du sol (photos : Les Montparnos, juillet 2021)
Le Paulownia doit son nom à Anna Pavlowna, princesse des Pays-Bas, fille du tsar Paul Ier de Russie (Photo : Les Montparnos, juillet 2021)
Les tilleuls donnant sur la place de Catalogne (photos : Les Montparnos, octobre 2020 et juillet 2021)
Il y a peu d’arbres fruitiers en dehors des parcs et jardins. Pourtant rue Jean Zay, on trouve plusieurs poiriers à fleurs qui produisent des fruits comestibles mais âpres (photos : Les Montparnos, juillet 2021)
Près de l’entrée du cimetière Montparnasse, rue Froidevaux, on trouve plusieurs ormes. Cette essence a failli disparaitre à cause de la graphiose, une maladie fongique (Photo : Les Montparnos, juillet 2021)
Alignement de charmes sur la rue Victor Schœlcher. Particularité : le charme est marcescent, c’est-à-dire que les feuilles, bien qu’inactives, ne tombent pas en automne. Au printemps, les nouvelles feuilles font tomber les anciennes (Photos : Les Montparnos, juillet 2021)

J’espère que la lecture de cet article vous permettra de porter un autre regard sur les arbres qui nous entourent, comme ça a été le cas pour moi après cette visite que je vous recommande quelque soit votre quartier.



La carte d’identité de chaque arbre parisien
Envie de connaitre le type d'arbre qui est en bas de chez vous ? Consultez la base de données informatisée sur tous les arbres d'alignement de Paris. Cette application permet un suivi de tous les arbres du patrimoine arboré parisien (alignements, jardins, cimetières, écoles et crèches, établissements sportifs…). Chaque arbre est suivi par sa "carte d'identité informatique" regroupant toutes les informations concernant sa date de plantation, les arrosages successifs, les élagages, l’état sanitaire (état physiologique, plaies, champignons, chocs) pour faciliter le diagnostic des arbres dangereux et fait l’objet d’un suivi régulier.
Accéder au site



Les arbres remarquables de Paris
L’arbre remarquable se distingue par sa singularité, sa morphologie, son identité ou encore son rôle social. Cette distinction lui permet d’entrer au panthéon du patrimoine naturel, culturel ou paysager. Les quelques 191 spécimens remarquables répertoriés à Paris appartiennent à 52 essences d'arbres différentes. Y en a-t-il un près de chez vous ? 
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Pour en savoir plus sur la gestion des arbres parisiens, consultez le site de la ville de Paris, qui donne notamment le planning des interventions d’entretien, d’abattage ou de plantation des arbres, pour les infos sur le plan « Paris Pluie » c’est par . Retrouvez toutes les visites guidées proposées par la Ville de Paris sur Que faire à Paris.

Montparnasse en peinture

La recherche de toiles représentant Montparnasse est l’occasion de voyager dans les courants picturaux tout en constatant les changements du quartier au fil des années.

La boutique du tonnelier, 8 rue du Montparnasse (6e arr.) dessinée par le peintre français Georges-Henri Manesse (1854-1941) en septembre 1915 (source : Musée Carnavalet).

Cet article présente une sélection de tableaux représentant différents lieux du quartier Montparnasse. La liste est loin d’être exhaustive, mais vous remarquerez que les artistes sont venus du monde entier pour vivre à Montparnasse ou peindre le quartier. S’il manque un tableau que vous appréciez tout particulièrement, signalez-le en commentaire. A la fin de l’article vous trouverez une carte qui repère les points de vue identifiables d’où ont été peints ces tableaux. Si vous le pouvez, je vous invite vivement à vous rendre sur place pour constater les changements et pourquoi pas réaliser votre propre œuvre, si le lieu vous inspire.

La place de Rennes

La place de Rennes (1907) vue par Maurice Prendergast (1858-1924), aquarelliste américain (source : WikiArt)

Devant la gare de l’Ouest, la place de Rennes (actuelle place du 18 juin 1940) à l’époque où l’on se déplaçait en omnibus à cheval, en calèche ou avec son char à bras… puis en bus. On constate que la colonne Morris, cette colonne publicitaire ronde typique du mobilier urbain parisien, a changé plusieurs fois de place, encore de nos jours, et que le tracé de circulation a été modifié depuis.

Entre 1925 et 1935, la place de Rennes, devant la gare de l’Ouest, par Max Jacob (1876-1944), peintre français (source : Musée Carnavalet).

La gare Montparnasse

Maine-Montparnasse, la station de chemin de fer de nuit (1905) par Nicolas Tarkhoff (1871-1930), peintre russe. Cet artiste a fait de nombreux tableaux de son quartier, entre la rue de Vaugirard et l’avenue du Maine, souvent depuis sa fenêtre.

La gare Montparnasse, lorsqu’elle s’appelait encore la gare de l’Ouest, que les rails passaient sur un viaduc au dessus de l’avenue du Maine, qu’on arrivait directement sur la place de Rennes.

« Gare Montparnasse – La mélancolie du départ » (1914) par Giorgio De Chirico (1888-1978), peintre italien.
Gare Montparnasse (1931) par Albin Amelin (1902-1975), peintre suédois.

Le tableau de Amelin représente les trains à vapeur qui passent sur le viaduc du Maine avant d’arriver à la gare de l’Ouest. Dans le fond on devine le prolongement de l’avenue de Maine.

Le boulevard Edgar Quinet

Sur ces tableaux de Benatov, représentant le boulevard Edgar Quinet à différentes saisons, on reconnait le mur du cimetière Montparnasse et l’angle de la rue Émile Richard (14e arr.).

« L’hôtel Edgar Quinet – boulevard Edgar Quinet » (1950) par Tsugouharu Foujita (1886-1968), peintre d’origine japonaise.

L’hôtel Edgar Quinet existe toujours de nos jours et le haut de sa façade n’a pratiquement pas changé, l’établissement de vins et liqueurs est devenu un restaurant avec une large terrasse et de nombreuses voitures se garent le long du trottoir.

Le boulevard Montparnasse

Le nuage du boulevard Montparnasse (1898) par Robert Henri (1865-1929), peintre américain.

Difficile de déterminer à quel niveau du boulevard Montparnasse, ce tableau de Henri a été peint. Si vous avez une idée, laissez un commentaire…

« Aux vignobles de France » (1924) par Maurice Utrillo (1883-1955), peintre français de l’école de Paris, à l’angle du boulevard Montparnasse et de la rue Campagne-première.

Maurice Utrillo a déjà peint l’angle de cette rue en 1922, pas étonnant car il vient régulièrement Chez Rosalie qui est juste à côté au 3 rue Campagne-première. Le restaurant Aux vignobles de France deviendra le cabaret Le Jockey, fin 1923.

Le boulevard Raspail

Son ancien nom est le boulevard d’Enfer. En juillet 1887 il prend le nom de boulevard Raspail en hommage au chimiste et homme politique François-Vincent Raspail (1794-1878). La jonction entre les différents tronçons entre le boulevard Saint-Germain et la place Denfert-Rochereau s’est faite entre 1860 et 1906.

Il est difficile de déterminer à quel niveau des travaux sont faits ces deux tableaux de Mouren.

Le croisement de la rue de Rennes et du boulevard Raspail (1889) vu par Henri Zuber (1844-1909), peintre paysagiste français

On note dans ce tableau de Zuber qu’au croisement avec la rue de Rennes, le boulevard Raspail arrive dans un cul-de-sac. Le boulevard Raspail n’est pas encore totalement percé.
Le fronton en demi-lune sur la gauche est le bâtiment du Mont de Piété. Aujourd’hui il héberge la bibliothèque André Malraux (fermée pour travaux jusqu’en janvier 2022).

Au jardin du Luxembourg

Le jardin du Luxembourg a inspiré de très nombreux artistes. Voici une toute petite sélection de tableaux. Sur ce blog vous trouverez de nombreux autres exemples.

Au 19e siècle, le jardin du Luxembourg par Gaspard Gobaut (1814-1882), peintre français (source : BnF)
« Voie à Jardin du Luxembourg » (1886) par Vincent Van Gogh (1853–1890), peintre néerlandais.
« Au jardin du Luxembourg » (1887) par Albert Edelfelt (1854-1905), peintre finlandais.
« Dans le jardin du Luxembourg » (1889) par Charles Courtney Curran (1861-1942), peintre américain.
« Jardin du Luxembourg » (1948) par Lois Mailou Jones (1905-1998), peintre et enseignante afro-américaine.

En attendant de pouvoir retourner aux musées, lorsque la pandémie de Covid-19 sera terminée, j’espère que vous aurez apprécié cet intermède artistique. Je compte sur vous pour m’indiquer d’autres tableaux représentant des lieux du quartier que j’affectionne tout particulièrement.


Sur ce plan interactif, retrouvez les points de vue identifiables des peintres qui ont réalisé ces œuvres et constatez les changements qui se sont opérés depuis.

Et vous, vous êtes plutôt peinture ou photographie ?
La boutique du tonnelier au 8 rue du Montparnasse (6e arr.) dessinée par Georges-Henri Manesse (à gauche), en septembre 1915 (source : Musée Carnavalet) et pris en photo par Stéphane Passet en juillet 1914 (Source : Archives de la Planète, Musée Albert Kahn)
L’angle du boulevard Montparnasse et de la rue Campagne-première (14e arr.), « Aux vignobles de France » peint par Maurice Utrillo en 1924 (à gauche) et la carte postale ancienne (à droite). Ce lieu devient le cabaret Le Jockey fin 1923.


Galerie Les Montparnos
5 rue Stanislas, Paris 6e arr. - Site
Dès sa réouverture vous pourrez y voir l'exposition "Peinture, mon pays" consacrée à Schraga Zarfin (1899-1975), artiste biélorusse, ami d'enfance de Chaïm Soutine, et qui a rejoint Montparnasse en 1924.

NB : Cette galerie n'a aucun lien avec ce blog.


Marché de la création
Tous les dimanches, au pied de la tour Montparnasse, sur le boulevard Edgard Quinet (14e arr.), faites le plein d'art et échangez avec les artistes eux-mêmes. Et qui sait ?  Vous repartirez peut-être avec une toile ou une sculpture sous le bras...
Vérifiez les horaires

Qui est Noé ?

Si vous habitez Paris ou êtes de passage dans la capitale, le portrait d’un enfant affiché sur la façade de la Tour Montparnasse ne vous aura pas échappé…

Contrarié, boudeur ou accusateur, il est difficile, à première vue, d’interpréter le regard de cet enfant qui nous interpelle depuis les hauteurs de la Tour Montparnasse.

Sur la façade de la Tour Montparnasse, campagne contre le cancer des enfants

Accompagné de la phrase « Un cancer à 7 ans, sérieux ? », nous aide à comprendre le contexte. Il s’agit de la campagne d’appel aux dons du centre de lutte contre le cancer, Gustave Roussy, incarnée depuis 2017 par le visage de Noé Lemos. Mais qui est Noé ?

En 2011, à l’âge de 7 ans, Noé a été diagnostiqué d’un cancer au cerveau. « La cheffe de service de neurochirurgie de Necker nous annonce en même temps que notre fils a un cancer, que cette tumeur est cancéreuse et qu’il va mourir de façon certaine et rapide » se souvient le père de Noé. Frédéric et Magali, les parents du petit garçon, ont rencontré 20 équipes médicales dans 11 pays, mais au bout de 3 ans, l’état de santé de Noé s’est dégradé.

Pour Brut., Frédéric Lemos, le père de Noé qui est également le président du comité de la campagne « Guérir le Cancer de l’Enfant au 21e siècle » témoigne :


Source : l’article de France TV info du 19 février 2021.

Ma tour Montparnasse

Hommage en images à ma tour Montparnasse… Lire la suite

De la réclame au marketing

Alors qu’on trouve encore des traces de réclames peintes sur certains murs du quartier, voici un aperçu des campagnes publicitaires aperçues à Montparnasse… Lire la suite

Ma tour Montparnasse

J’aime la tour Montparnasse, n’en déplaise à certains. J’aime le contraste en hauteur et en style, j’aime qu’elle soit mon repère dans mes déambulations parisiennes, j’aime qu’elle cherche à se réinventer. Hommage en images à ma tour Montparnasse…

Cette photo prise à la sortie de la gare, à cause de la Lune, à droite, et de la lumière du lampadaire, à gauche, qui semblent être le reflet l’une de l’autre, est en fait amusante en raison de l’arbre qui donne l’impression de grimper à l’assaut de la tour Montparnasse (crédit : Les Montparnos, déc. 2016).

Ma tour repère…

Des hauteurs de Meudon-Bellevue, à la faveur d’un rayon de soleil, la tour Montparnasse se détache sur le ciel gris de Paris (crédit : Les Montparnos, août 2011).
La tour Montparnasse est visible depuis le cimetière du Père Lachaise, dans le 20ème arrondissement. En fonction du point de vue, il y a même un étrange effet d’optique, soit la tour parait très proche, soit très lointaine. Ici il s’agit de l’entrée principale du cimetière, dans le prolongement de la rue de la Roquette (crédit : Les Montparnos, juin 2020).
Depuis les étages élevés d’un immeuble de la place d’Italie, dans le 13ème arrondissement, on peut voir la tour Montparnasse et la tour Eiffel émerger des toits de Paris (crédit : Les Montparnos, juil. 2016).
La tour Montparnasse apparait entre les arbres de la butte Montmartre, dans le 18ème arrondissement, tout un symbole lorsqu’on connait la relation qui unit ces deux quartiers de Paris (crédit : Les Montparnos, juil. 2012).
La tour Montparnasse depuis le premier étage de la tour Eiffel dans le prolongement du champs de Mars (crédit : Les Montparnos, sept. 2020).
Même depuis mon lieu de travail, j’ai la tour Montparnasse dans mon viseur (crédit : Les Montparnos, oct. 2020).
Cette photo panoramique de la place du 18 juin 1940 avec la tour Montparnasse et la tour CIT (ancien centre international du textile) aura bientôt valeur d’archive, si le projet de rénovation du complexe Maine-Montparnasse est mené à son terme dans les prochaines années (crédit : Les Montparnos, juin 2020).